Conférence, avec projection, du lundi 6 juin 2016 au centre André Malraux, Paris
Conférencière : Amina Taha-Hussein Okada, conservateur général, musée national des arts asiatiques-Guimet.
« Qays, de la tribu des Banû ‘Amir tombe amoureux de sa cousine Laylâ. Tout devrait concourir à leur bonheur : ils n’ont aucune crainte quant à l’accord de leurs familles, portées à ce type de mariage préférentiel entre cousins. Qays est poète, et il décide de chanter son amour à tous vents. Il enfreint ainsi une règle majeure du code bédouin : l’amour est signé par l’union des époux, mais il doit être précédé de silence, faute de quoi la jeune fille est déshonorée. Dès lors, tout s’enchaîne : le refus de la famille de Laylâ, l’échec d’une tentative de conciliation menée par le représentant du calife de Damas, le mariage forcé de Laylâ, son départ de la tribu. Qays sombrant dans la folie et allant vivre avec les bêtes du désert, sa mort enfin, d’épuisement et de douleur.
Quel qu’en soit l’arrière-plan, la légende crée un mythe : celui de l’amour parfait et impossible, ou impossible parce que parfait, voué, en tout cas, à être incompris des autres ».
« Majnûn, Le fou de Laylâ »
Le dîwân de Majnûn, traduit intégralement de l’arabe, présenté et annoté par André Miquel.