Conférence du 3 mars 2014, à 18 h. 15, au Centre André Malraux, Paris
Conférencier : Marc Ballanfat, enseignant de philosophie, chargé de cours à l’université Paris IV
Conférence, avec projection, du 10 février 2014, à 18 h. 15, au Centre André Malraux, Paris
Conférencier : Olivier Germain-Thomas, écrivain
Olivier Germain-Thomas nous emmène en train dans les îles de l’Inde, au coeur de Java où se dresse le plus grand sanctuaire bouddhique du monde : Borobudur.
« Faire des voyages me semble un exercice profitable. L’esprit y a une activité continuelle pour remarquer les choses inconnues et nouvelles, et je ne connais pas de meilleure école pour former la vie que de mettre sans cesse devant nos yeux la diversité de tant d’autres vies, opinions et usages ». Michel de Montaigne, Essais, III, 9.
Conférence du 2 décembre 2013, à 18h. 15, au Centre André Malraux, Paris
Conférencière : Amina Taha – Hussein Okada
Thème : Plus encore que les ensemble fameux de Khajurâho, de Bhubaneshvar, voire de Konârak, les temples hoysala, édifiés aux XIIe et XIIIe siècles dans l’actuel État du Karnâtaka, constituent sans doute le joyau de la sculpture indienne. À Belûr, Halebîd, Somnâthpur, l’effervescence du décor sculpté prime sur la majesté de l’architecture. Les frises superposées, soutenues, au soubassement, par le long défilé des éléphants – symboles telluriques et gardiens des points cardinaux – font se succéder, en registres alternés, rinceaux végétaux, plantes grimpantes, lions cornus, monstres marins, scènes du Râmâyana et du Mahâbharata, toute une cosmologie mettant en scène les éléments et les degrés de la création.
Prenant appui sur la frise supérieure et mises en valeur par le plan étoilé des temples, les effigies des dieux et des déesses offrent au regard leurs visages figés, leurs silhouettes massives et hiératiques, qu’enveloppe une profusion quasi infinie d’ornements décoratifs, diadèmes, tiares, colliers, guirlandes, en un tourbillon destiné à fasciner tant par leur outrance expressive que par leur fonction symbolique et religieuse, dont la représentation rituelle obéissait à des règles codifiées à l’extrême.
L’art de ces temples de l’Inde ancienne et médiévale, qui est avant tout d’essence religieuse, obéit à des « lois » et des « codes », seuls garants véritables de la conformité et de la véracité canoniques des images peintes ou sculptées, telles la « danse cosmique » de l’impassible Shiva, le terrifiant Vishnu Narasimha, l’Homme-Lion éventrant le démon de ses griffes, la déesse Durgâ victorieuse du démon-buffle, la sculpturale et provocante visha-kanyâ, la « jeune fille au poison », associée au serpent et au scorpion.
La conférencière évoquera une séquence de pure beauté visible au temple de Chennakeshava, à Belûr :
« l’éblouissante variation, au mandapa du temple de Belûr, sur le thème du Beau féminin qu’incarnent avec infiniment de grâce et d’éclat les beautés célestes surasundari (communément désignées sous le nom de madanakai) qui ornent de leurs ondoyantes silhouettes les consoles surmontant les chapiteaux des piliers extérieurs. » (Hoysala. Dieux de l’Inde et beautés célestes, texte d’Amina Taha – Hussein Okada et photographies de Gérard Degeorge, Imprimerie Nationale Éditions, 2013).
À la fin de sa conférence, Amina Taha – Hussein Okada, dédicacera son ouvrage.
Conférence, avec projection, du 18 novembre 2013, à 18 h. 15, au Centre André Malraux, Paris
Conférencier : Brice Vincent, docteur en langues, civilisations et sociétés orientales, Paris III-Sorbonne Nouvelle
Thème : quelle place fut réservée à des métaux tels que l’or, l’argent, le cuivre et ses alliages ou encore le mercure, dans les anciennes sociétés de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est ? Pour répondre à cette question qui a trait aussi bien à l’histoire socio-économique qu’à celle des religions et des idées, Brice Vincent s’intéresse aux diverses valeurs et croyances qui ont été associées à ces métaux sur chacune des rives du golfe du Bengale. Plusieurs parallèles montrent l’influence culturelle de l’Inde sur les grands royaumes du Sud-Est asiatique.
Laissant ensuite le domaine du savoir, Brice Vincent envisage les usages réservés à ces matériaux de choix en contexte cultuel, et les rapports entretenus entre le pouvoir royal et les artisans spécialisés dans la mise en forme des métaux.