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De Nehru à aujourd’hui – Naissance du « modisme » ?

mookherjee-ericConférence du lundi 13 octobre 2014, à 18 h. 15, au Centre André Malraux, Paris

Conférencier : Eric Mookherjee, École Polytechnique, fondateur de Shânti AM.

Alors que le gouvernement de Narendra Modi vient de passer le cap des 100 jours, l’enthousiasme pour le Premier Ministre indien ne tarit pas. Au contraire, malgré la part énigmatique de sa personnalité, malgré une zone d’ombre sur son rôle dans les pogroms anti-musulmans de 2002 au Gujarat, « NaMo » marque des points en Inde comme à l’international (Japon, USA, et même en Chine…).

De façon surprenante, ce n’est pas dans le domaine des réformes économiques que le discours et l’action sont les plus frappants, mais sur d’autres aspects de la vie indienne… qui rappellent certaines options du parti du Congrès de Gandhi-Nehru-Indira, mais introduisent aussi des thèmes nouveaux.

Commençons nous un nouveau chapitre de l’histoire de l’Inde, qui plus tard s’appellera le « Modisme »? »

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L’Inde au lendemain des élections

Synthèse de la conférence du 23 juin 2014 donnée par Christophe Jaffrelot

Les élections indiennes, du 12 avril au 16 mai 2014

La démesure des chiffres

· 66 % de taux de participation
Avec 815 millions de citoyens appelés aux urnes (inscrits et votants) l’Inde a battu le record mondial du plus grand nombre d’électeurs.

· Le coût financier des élections
Le coût de cette opération (7 milliards de dollars) est presque égal à celui des élections américaines de 2012, les plus dispendieuses de l’histoire de la démocratie. En parallèle, les partis politiques ont dépensé bien davantage, principalement en moyens de communication.
Narendra Modi, candidat du BJP (Bharatiya Janata Party, parti du peuple indien) et élu Premier ministre de l’Inde, a occupé le terrain des médias et des réseaux sociaux. Grâce aux nouvelles techniques d’images d’animation (hologrammes), il a pu donner, virtuellement en 3D, un même meeting en vingt-six lieux différents. Il l’avait déjà fait en 2012 au Gujarat. Le coût de chacun de ces meetings (150 millions de roupies) fait que les députés se comportent en hommes d’affaire ; à l’image des entrepreneurs qui transmettent leur société de père en fils, les députés veulent transmettre leur circonscription, ce qui explique le développement de dynasties politiques locales.

· La corruption du pouvoir ?
Le nombre croissant de crorepati
82% des députés sont des crorepati (une crore = dix millions de roupies), des  « millionnaires en dizaine de millions de roupies ».
Le nombre de « criminels » au parlement
Plus de 30 % de députés sont accusés d’affaires criminelles telles que meurtres ou viols.

Les résultats

Le BJP n’a gagné que 31 % des suffrages exprimés. C’est la première fois dans l’histoire de l’Inde qu’un parti qui gagne moins de 40 % de voix progresse en nombre de sièges jusqu’à plus de 50 %. Ce contraste s’explique par le mode de scrutin uninominal à un tour, sur le modèle britannique, où le système de répartition des sièges valorise celui qui arrive en tête dans les circonscriptions. Quand plusieurs partis se trouvent en présence dans une circonscription, l’un d’eux peut remporter les élections avec seulement 30 % des suffrages exprimés du fait de la dispersion des voix sur les autres partis.

Ce qui est plus exceptionnel, c’est de réussir à faire cela dans un nombre de circonscriptions suffisant pour être majoritaire au parlement. Cela tient à la concentration géographique du BJP. Si on répartit 31 % sur tout le territoire indien, on n’obtient pas la majorité, mais si on concentre 31 % sur un nombre de circonscriptions où le score est supérieur à la majorité, même si c’est en nombre limité, on a plus de chance d’être majoritaire. Le BJP est très fort dans la moitié nord-ouest de l’Inde. Il a fait des percées dans le Nord-Est, en Assam, où il double son score pour passer à plus de 36 %, et au Jammu et Cachemire, où il obtient plus de 32 %, alors que cet État est à majorité musulmane. Au Bengale occidental, il obtient 10 %, et au Kerala, autre bastion communiste, il passe la barre des 10 % ; mais les percées dans ces États lui ont rapporté peu de sièges (cinq sur 282 sièges).

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L’Inde au lendemain des élections

140623jaffrelotConférence du lundi 23 juin 2014, à 18 h. 15, au Centre André Malraux, Paris.

Conférencier : Christophe Jaffrelot, directeur au CNRS, au CERI-Sciences Po

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Bénarès : la cité de Shiva et le mandala des divinités

guezennecConférence, avec projection, du 2 juin 2014, à 18 h. 15, au Centre André Malraux, Paris

Conférencière : Mireille-Joséphine Guézennec, écrivain, reporter-photographe

Ourlée par la courbe lunaire du Gange majestueux et purificateur des âmes, Bénarès-Vârânasî, capitale spirituelle de l’Inde, est la ville par excellence fondée par Shiva. Nombre de temples et des milliers de lingas témoignent de son omniprésence dans l’antique Kâshî, aux côtés de la déesse Parvati et de Vishnu… Les mythes et l’histoire relatent aussi que, jadis, chassé de sa ville par le roi Divodasha, qui en devint le souverain, Shiva dût s’exiler en Himalaya… Alors, pour tenter de reconquérir la cité sainte, Shiva, suprême yogi méditant sur le Mont Mandara, dont le cœur à jamais éloigné brûlait de nostalgie, décida d’y envoyer secrètement ses divins émissaires. Subjugués par les splendeurs de la cité, tour à tour ils s’installèrent dans l’espace formant un Mandala. Maints symboles et sanctuaires attestent leur présence et, à des moments particuliers de l’année, un culte est rendu à ces puissances et divinités.

Mireille-Joséphine Guézennec vient de faire publier l’ouvrage Bénarès, Kâshî-Vârânasî, voyage initiatique dans la captitale spirituelle de l’Inde, avec le Patronage de la Commission nationale française pour l’Unesco.

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« La danse de Shiva », texte d’Auguste Rodin (1913)

klegeret-danse-shivaConférence, avec projection, du 5 mai 2014, à 18 h 15, au Centre André Malraux, Paris

Conférencière : Katia Légeret (Manochhaya), professeur à Paris VIII

En 1913, à l’apogée de sa célébrité, Auguste RODIN écrit La danse de Çiva, après avoir contemplé quelques photographies de sculptures en bronze représentant ce dieu de l’Inde sous sa forme de naţarāja ‘’Roi des acteurs-danseurs’’. Avec la figure androgyne de ce danseur cosmique, créateur et destructeur, autour duquel il s’imagine tourner comme il le fait avec ses modèles féminins vivants, Rodin invite les lecteurs contemporains que nous sommes, à un regard original tant sur son œuvre de sculpteur, de dessinateur, de collectionneur et de poète, que sur les théâtres dansés de l’Inde.

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Rabindranath Tagore et la question des femmes

fbhattacharyaConférence du 7 avril 2014, à 18 h. 15, au centre André Malraux, Paris

Conférencière : France Bhattacharya, professeur émérite des universités, Inalco, CEIAS

Lecture de textes par Sylvie Sénéchal.

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Georges Clemenceau sur les traces des mythes indiens

clemenceau_sur_les_tracesConférence, avec projection, du 10 mars 2014, à 18 h 15, au Centre André Malraux, Paris

Conférencière : Annie Krieger-Krynicki, maître de conférences (h) à l’université Paris-Dauphine.

L’exposition Clemenceau, le Tigre et l’Asie se tiendra au musée Guimet du 12 mars au 16 juin 2014. L’exposition a reçu le label de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.
« Surnommé « le Tigre » ou « le Tombeur de ministères », statufié en « Père de la Victoire », Georges Clemenceau s’inscrit dans l’histoire et la mémoire nationale comme l’une des figures politiques les plus importantes de son temps. Celui qui ne fut pas seulement homme d’État et chef de guerre nourrissait une véritable passion pour l’Asie, ses arts, ses cultures, ses religions. » Mag du musée national des arts asiatiques – Guimet (n° 1).