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L’Inde émergente face à la crise

Conférence du 9 février 2009, à 18 h 30, au Centre André Malraux, Paris

Conférencière : Ève Charrin

  • Journaliste au service international de Challenges
  • Elle a vécu quelques années en Inde en tant que journaliste indépendante, et  publie régulièrement sur des sujets économiques et internationaux
  • auteur de l’Inde à l’assaut du monde, Grasset, 2007

A la faveur de l’ouverture indienne aux marchés mondiaux, une dynamique de croissance s’est enclenchée, qui est en même temps une puissante dynamique inégalitaire. L’Inde high tech n’est pas un sous-continent, c’est un archipel : Les campus et les bureaux se trouvent en Inde, certes, mais dans des enclaves qui se distinguent radicalement de leur environnement immédiat.
Pour saisir cette dynamique économique, il faut comprendre l’Inde, ses élites, ses ambitions, ses réseaux.  Car ce grand pays est en train de changer notre monde. Il faut aussi se pencher sur sa littérature : une nouvelle génération d’écrivains indiens cosmopolites invente, de Bombay, de Bangalore, de New York ou de Londres, des personnages façonnés par l’imbrication de l’Orient et de l’Occident, dans un monde contrasté, patriarcal et individualiste, hiérarchique et égalitaire.

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Les dynasties d’affaires indiennes: une approche historique

Conférence du 26 janvier 2009, à 18 h. 30, au Centre André Malraux, Paris

Conférencier : Claude Markovits

  • Directeur de recherche au CNRS
  • Claude Markovits enseigne l’histoire de l’Inde à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales
  • Il a dirigé l’Histoire de l’Inde moderne de 1480 à 1950, Fayard, 1994. Il est l’auteur d’une remarquable biographie sur Gandhi, publiée aux Presses de Sciences Po, 2000, et traduite en Inde

Thème : avant la colonisation, l’Inde était connue pour la qualité et le volume de ses productions industrielles, en particulier de ses tissus. L’Inde colonisée eut ses entrepreneurs. La lutte pour l’indépendance s’accompagna d’un mouvement d’émancipation économique qui contribua à l’émergence d’une industrie moderne. Quelques dynasties, Birla, Mittal… poursuivent une expansion qui les élèvent au rang d’empire (technologies de l’information, biotechnologie, espace et énergie atomique) garantissant à l’Inde une reconnaissance internationale. Claude Markovits nous fera entrer dans sa réflexion d’historien pour nous faire mieux comprendre l’entreprise indienne à la conquête des marchés du monde.

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Espace et mythe dans le temple indien – le Kailâsanâtha d’Ellora

Conférence du 17 novembre 2008, de 18 h. 30 à 20 h. au Centre André Malraux, Paris

Conférencière : Édith Parlier-Renault

  • Professeur à l’Institut d’Art et d’Archéologie de l’Université Paris-Sorbonne
  • Auteur de l’ouvrage Temples de l’Inde méridionale (VIe – VIIIe siècles) – La mise en scène des mythes, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2007

Thème : Édith Parlier évoquera pour nous le Kailâsanâtha d’Ellora, un des plus beaux temples de l’Inde du Sud (VIIIe siècle). Elle nous présentera les images sculptées sur les murs du temple en les comparant au programme iconographique d’autres temples et en analysant la symbolique de leur orientation. On observera que les grandes catégories spatiales (sud/nord/droite/gauche), fixées à la période védique où l’appréhension de l’espace joue un rôle majeur dans le rite, persistent jusque dans l’hindouisme classique.

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Les divinités féminines dans l’art de l’Inde, de l’image au message

Conférence du 24 novembre 2008, de 18 h. 30 à 20 h., au Centre André Malraux, Paris.

Conférencière : Anne Sudre

  • Spécialiste de l’art de l’Inde et des arts himalayens
  • Enseignante à l’École du Louvre
  • Fonds municipal d’art contemporain, Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris

Thème : l’art de l’Inde comporte une multitude d’images de divinités féminines auxquelles l’hindouisme et le tantrisme accordent une importance croissante. Par des exemples puisés dans la sculpture (Ier-XIVe siècles), Anne Sudre évoquera la fonction et la signification de ces déesses, à la fois symboles de fertilité, manifestations de la déesse suprême et énergies créatrices des dieux.

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Nouvelles découvertes sur le bouddhisme à Termez

Conférence du 8 décembre 2008 à 18 h. 30 au Centre André Malraux, Paris.

Conférencier : Pierre Leriche

  • historien – archéologue
  • directeur de recherche émérite au CNRS
  • Directeur français de la Mission Archéologique Franco-Ouzbèque (MAFOuz) de Bactriane et de la Mission franco-syrienne de Doura-Europos.
  • Auteur avec Charkirjan Pidaev de Termez sur Oxus, cité-capitale d’Asie centrale, Maisonneuve & Larose, 2008

Thème : Pierre Leriche nous présente, avec des projections, ses nouvelles découvertes archéologiques d’un très important centre bouddhique à Termez (Ouzbékistan, à la frontière de l’Afghanistan), carrefour entre l’Inde, la Bactriane, la Sogdiane et l’Iran au 1er siècle. La Bactriane faisait alors partie de la communauté culturelle hellénistique qui influençait le monde méditerranéen, le Proche Orient et l’Asie centrale jusqu’à l’Inde. Termez est un lieu stratégique car le passage du fleuve Amou Daria (anciennement Oxus) y est facilité par la présence d’une île de 1 500 ha : la ville s’est donc naturellement trouvée au croisement de routes marchandes nord-sud, est-ouest, au début du 1er millénaire. C’est sous l’empire kouchan du Ier-IIe millénaire (partie méridionale de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan, l’Afghanistan, le Pakistan et une partie importante de l’Inde actuelle) que Termez est devenue un centre politique, économique et culturel de la Bactriane. Les découvertes récentes ont montré la présence d’un édifice religieux avec du matériel grec, des objets achéménides, et de grands monastères bouddhiques à la périphérie de la ville, ce qui démontre le rôle religieux de l’ancienne Termez, alors que le bouddhisme se diffusait et se développait en Asie centrale et vers l’Asie orientale.

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Les défis indiens

Conférence du 15 décembre 2008, à 18 h. 30, au Centre André Malraux, Paris

Conférencière : Vaiju Naravane

  • Journaliste pour le Hindu, le plus important quotidien indien de langue anglaise
  • Vaiju Naravane a été directrice de l’information pour l’OMS
  • Éditrice chez Albin Michel dans le domaine de la littérature asiatique

Thème : remarquable informatrice entre l’Inde et l’Europe, experte autant en faits de société, qu’en économie, ou en politique, Vaiju Naravane nous évoquera l’essor indien et les transformations sociales qu’il entraîne : jusqu’à quel point l’Inde a-t-elle la détermination de relever les défis de la croissance alors que la majorité de la population en subit les conséquences ?

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Le yoga, à l’origine

Conférence du 12 janvier 2009, à 18 h. 30 au Centre André Malraux, Paris.

Conférencier : Michel Angot

  • Auteur d’une thèse sur Pânini, éminent grammairien de l’Inde ancienne
  • Sanskritiste, traducteur et commentateur de grands textes de la littérature sanskrite, comme la Taittariya Upanishad avec le commentaire de Shamkara, publié par le Collège de France, 2007
  • Enseignant à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales)
  • Édition, traduction et présentation du yoga-sûtra de Patañjali et du yoga-bhâsya de Vyâsa (collection « Indika », Les Belles Lettres, 2008)

Bien que le texte du yoga-sûtra (début du 1er millénaire), sur lequel se fonde la pratique du yoga, fût composé par des maîtres de l’Inde ancienne à l’intention d’un « public » différent du nôtre, il continue néanmoins à nous parler au prix d’une lecture attentive.
Comment le yoga fut-il conçu par ses penseurs originels ? Michel Angot analyse cette question dans son ouvrage récemment publié aux éditions Les Belles Lettre dans la collection Indika qu’il dirige : Le yoga-sûtra de Patañjali et le yoga-bhâsya de Vyâsa – Traduction et présentation de Michel Angot, 2008. Texte fondateur, le yoga-sûtra se présente sous forme d’aphorismes assortis de commentaires, dont le plus ancien et le plus réputé, le yoga-bhâsya est celui de Vyâsa (VIe siècle).

« Texte initiatique, le yoga-sûtra était réservé à ceux qui avaient accès à une expérience de yoga ultime, c’est-à-dire de silence éveillé, et voulaient ensuite l’exprimer en mots parfaits. À l’origine, la principale des raisons d’être du yoga-sûtra résidait certainement dans la nécessité d’une référence dont l’autorité fût indiscutable dans le domaine. Il fallait instituer cette parole de référence, disposer de critères sûrs pour distinguer le caractère yoguique des expériences qui sont toujours authentiques mais ne sont pas toujours véridiques. Il était aussi nécessaire de juger des méthodes utilisées, de bâtir la théorie qui articule le domaine des expériences à l’espérance de la délivrance, etc. Il fallait concevoir cette délivrance. » M. Angot